L’Angleterre et l’Empire Britannique

20,00 


Aux premières pages, nous sommes au printemps de 1914, à la veille de la Grande Guerre. Jacques Bainville scrutant l’horizon, y voit poindre la grande collision. Dès ces premières pages, en effet, on remarque les impatiences, l’irritation même de Bainville devant les hésitations, la longanimité des Partenaires « libéraux », trop « libéraux », de l’Entente cordiale. Pour lui, l’Angleterre et la France sont, de moins en moins, des États dignes de ce nom. Étaient-elles, après tout, autre chose que « deux vastes bureaucraties alourdies sans relâche par la manie légiférante de deux assemblées jumelles » ?


 


La description fut, peut-être, un peu sommaire. En tout cas, Bainville, faisant son tour d’horizon, lut extrêmement découragé. La Triple-Entente, d’après lui, se laissait régulièrement battre en détail dans toutes les grandes parties diplomatiques qui s’engageaient avec le système adverse. Peut-être, à cette époque, Bainville manquait de mesure dans sa condamnation du Péché originel qui paraissait paralyser pour lui l’action concertée des « Curiaces de la Triple-Entente ». Il compare la diplomatie anglaise et la diplomatie française à celle de l’illustre Tartarin, qui possédait une collection complète d’armes terriblement dangereuses, mais qui s’épouvantait à l’idée qu’il était le propriétaire d’un aussi formidable arsenal et qui blêmissait en pensant qu’on pût s’en servir. Mais, ces inquiétudes, ces angoisses, ces colères de Jacques Bainville ne furent-elles pas, après tout, rationnelles et utiles ? C’est qu’au moment d’écrire – moment pour lui presque aussi grave que celui de 1870 – l’Angleterre était réellement livrée à la corrosion du « libéralisme » et, quant à la France, elle était empoisonnée par la « démocratie ».


 

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Détails sur le produit

Broché: 232 pages
Éditeur : Omnia Veritas Ltd (29 mai 2014)
Langue : Français
ISBN-10: 1910220027
ISBN-13: 978-1910220023
Dimensions du produit: 12,7 x 1,3 x 20,3 cm

Author

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